Mairie de Coulounieix-Chamiers, site officiel | Agenda

Hitler a été désigné chancelier le 30 janvier 1933 et le premier camp de concentration destiné à emprisonner les opposants politiques, Dachau, a été créé le 22 mars 1933, deux mois plus tard. Ce camp tristement célèbre a servi de modèle pour la création de tous les autres, même si leur fonction a évolué avec le temps, devenant pour certains camps d’extermination et pour d’autres camps de la mort lente, par la combinaison d’un travail épuisant, de la malnutrition et de la violence.   

L’histoire du camp de Mittelbau-Dora est exemplaire car ce fut le dernier camp autonome, auparavant camp annexe de Buchenwald, créé en octobre 1944 par les nazis, 11 années après Dachau. Sa création fut décidée après le bombardement par les alliés du site de Peenemünde au mois d’août 1943, les nazis transférant la fabrication d’armement dans des usines souterraines. Exemplaire aussi car c’est dans les tunnels de ce camp que les nazis utilisèrent la main d’oeuvre concentrationnaire dans des conditions exceptionnellement dures pour aménager le site et produire les fusées V2, ces armes dont ils pensaient quelles modifieraient le cours de la guerre, et qui devaient ouvrir la voie à la conquête spatiale pacifique et à une utilisation militaire de ces technologies utilisées pour les missiles balistiques intercontinentaux.

Dora, c’est aussi un terrible bilan... Les 3.000 V2 tirés firent 15.386 tués en Angleterre et en Belgique et 47.000 blessés graves. Sur les 60.000 déportés de toute nationalité passés à Dora, 20.000 déportés périrent dans ce camp (1500 morts par mois) faisant sinistrement résonner la cynique devise nazi Arbeit macht frei  (le travail rend libre) apposée à l’entrée des camps. 9.000 déportés français ont été recensés, dont 94 en Dordogne.

Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD)
Les délégations territoriales relaient dans chaque département le travail de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation. La DT 24 a été créée en 2010. Les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation regroupent toutes les personnes physiques ou morales qui souhaitent agir pour assurer la pérennité, l’enrichissement et la transmission de la mémoire française et européenne de l’Internement et de la Déportation, qui souhaitent transmettre cette mémoire aux générations actuelles et futures afin d’empêcher le retour dans le monde de situations aussi inhumaines que celles qu’ont connues les déportés.